
Lors du Forum africain sur l’enseignement supérieur organisé par l’UNESCO à Nairobi, le Dr Fuad Obsiye, vice-président de l’Université de Hargeisa, a souligné la nécessité d’harmoniser les cours et les frais universitaires pour favoriser la croissance économique, l’innovation et le développement durable. Il a mentionné les progrès réalisés par son université dans l’alignement de son programme sur les normes internationales et a plaidé pour une approche coordonnée impliquant les gouvernements, les universités et les organismes régionaux.
Le Dr Obsiye a également évoqué les succès de l’Université de Hargeisa dans l’harmonisation de ses programmes de troisième cycle et a plaidé pour que cette approche soit étendue aux programmes de premier cycle. Il s’est inspiré du processus de Bologne de l’Union européenne, qui a réussi à harmoniser les systèmes d’enseignement supérieur à travers l’Europe, et voit un potentiel similaire pour l’Afrique de l’Est.
Cependant, le chemin vers l’harmonisation est semé d’embûches, notamment en raison des différentes politiques nationales en matière d’éducation, des contraintes financières et de la nécessité d’un cadre unifié d’assurance qualité. Malgré ces défis, le Conseil interuniversitaire pour l’Afrique de l’Est (IUCEA) avance avec le Cadre des qualifications de l’Afrique de l’Est pour l’enseignement supérieur (EAQFHE), qui vise à uniformiser les qualifications et à promouvoir la mobilité étudiante.
La vision du Dr Obsiye représente une étape audacieuse vers un système d’enseignement supérieur intégré et compétitif en Afrique de l’Est. En tirant les leçons de l’expérience de l’UE et en s’attaquant aux défis uniques de la région, les universités d’Afrique de l’Est peuvent travailler ensemble pour offrir un enseignement de haute qualité qui réponde aux besoins de leurs étudiants et de leurs sociétés.